MAËLIS – « VOULEZ-VOUS VOIR UN MONDE ETRANGE, OU L’ON AIME LES DEMONS MAIS PAS LES ANGES ? »

La voix cristalline d’un ange résonnait dans sur les berges du lac. Enfin cristalline, cela serait mentir, Maëlis chantait aussi bien qu’un tas de casseroles que l’on cogne les une que les autres, c’est pour dire. Cependant, son « costume » lui n’était pas un mensonge. En effet, ses ailes d’anges étaient bel et bien réelles. Mais ce soir s’était Haloween et tout le monde se déguisait, revêtait une autre apparence. Cela l’amusait de voir les regards admiratifs ou amusés des gens à son soi-disant costume. Mais au fond d’elle, aucun de leurs regard ne l’intéresser vraiment, celui qu’elle voulait ressentir, celui qui devait se poser à tout prix sur elle était sur de Raven. Elle voulait voir ses yeux lui brulait la peau et la faire souffrir délicieusement. Il devait la regarder, lui faire mal, la blesser… Mais qu’il cesse d’ignorer son existence ! L’ange le voulait, pour elle toute seule. Elle voulait être son esclave, être attachée à lui pour la vie et souffrir, souffrir de bonheur. Malheureusement, il n’a posé aucun regard sur elle ce soir là, ni les soirs précédents. Il ignore même tout de sa présence, il ne la connait même pas. Ce n’est pas juste… Ce soir là, elle était bien décidée à se montrer au grand jour, elle l’avait cherché dans toute la ville, allant dans les ruelles les plus mal famées. Ces ruelles dans lequel elle ne mettait pas un pied, non pas peur, mais simplement parce qu’elle ne pouvait souffrir de voir tant de cruauté. Le monde est si dur et sombre, le paradis tourne au fur et à mesure des années en enfer. Cependant, lorsqu’elle regarde Raven, elle revoit la beauté de ses premiers jours sur Terre. Lorsqu’elle ressent les caresses de ses amants, elle ressent les premiers sentiments vécus dans ce monde.

INCONNU – « MADEMOISELLE ? VOUS N’AVEZ PAS UN PEU D’ARGENT S’IL VOUS PLAIT ? »

Le regard bleu opale se tourna vers le pauvre bougre. Du moins, elle ne savait pas trop si c’était un pauvre sans domicile ou bien tout simplement un adulte déguisé en zombi. L’obscurité l’empêchait de bien voir. Cependant, son bon cœur décida pour elle de faire comme à son habitude confiance à cet inconnu. Elle se mit donc à farfouiller dans une petite bourse accrochée à sa ceinture, des pièces tintèrent entre ses doigts fins, mais elle n’y s’arrêtât pas. Cherchant toujours aux tactiles, son butin. Son regard s’illumina soudainement, elle ressortir trois coupons plutôt froissés, mais restant relativement en bon état. L’ange attrapa la main du pauvre homme et lui mis dedans les tickets. Il les regarda tout d’abords d’un air brillant, puis Maëlis vu la déception dans son regard.

INCONNU « VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?»
MAËLIS – « DES TICKETS RESTAURANTS, VOUS POURREZ AVOIR UN BON REPAS AVEC ÇA ! »
INCONNU – « C’EST BIEN QUE JE DIS, VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ! »
MAËLIS – « OH NE VOUS INQUIETEZ PAS, CE N’EST PARCE QU’ILS SONT FROISSES QUE VOUS NE POUVEZ PAS LES UTILISER. »
INCONNU – « PAUVRE CONNE ! J’EN AIS PAS BESOIN DE TES TICKETS MINABLES ! »

Il les jetât et ce prit un plaisir à les écraser avec son pied avant de partir sous le regard attristé de Maëlis qui n’arrivait pas à comprendre une telle réaction. Elle se baissa donc, et se contenta de les ramasser, en les lissant bien pour qu’ils puissent être utilisable au près de quelqu’un qui en aurait besoin un jour. Son petite cœur pleuré de voir une telle réaction. Elle pleurait pour lui, il devait être si malheureux pour agir ainsi ! Elle regrettait de ne pas avoir su lui donner ce qu’il voulait. Un jour, peut être que leurs chemins se croiseront à nouveau et puis alors elle lui apportera ce dont il désire. Un jour peut-être, il faut y croire ! Tant qu’on y croit, tout peut arriver. Oui…

Sur ces bonnes pensées, qui lui rendirent le cœur plus léger, Maëlis reprit sa chanson en s’amusant à danser en compagnie des ombres qu’elle s’amusait à contrôler. Ce n’était certes pas très prudent, mais il n’y avait personne à l’horizon ! Et puis, nous comme à Halloween, tout peut arriver n’est-ce pas ? Ces ombres fantastiques sortant tout droit de son joli esprit ne sont donc qu’un miracle de cette fête. Fête qui est considéré à tort comme païenne et donc qu’elle n’est pas sensé la fêter. Son père aurait honte d’elle de la voir folâtrer ainsi, comme ces pauvres créatures vouaient aux ténèbres pour reprendre ses mots. Cependant, Maëlis a appris beaucoup de chose en venant sur Terre et la plus importante et que les humains eux savent s’amuser comme il se doit. Et cela tombe bien, car elle adore s’amuser ! Et encore plus étonner les gens. Et pour prouver ces dires, Maëlis fit apparaitre un rond de lumière autours d’elle, où les ombres prirent place pour danser en sa compagnie. Cela avait un aspect presque effrayant de voir ce bel ange danser ainsi au milieu d’ombres terrifiantes. Du moins s’il y avait des spectateurs. Mis à part le pauvre homme qu’elle avait rencontré tout à l’heure, personne à l’horizon. Du moins, c’est ce qu’elle pensait…

Elle sursauta, absorber par sa danse aux allures satanique, elle s’était perdue dans son monde d’ombre, là où l’illusion et le réelle ne font plus qu’un quand l’obscurité danse avec la lumière et que la désire et associé au verbe souffrir. Ce monde qu’elle chérit tant et dont elle souhaiterait vivre pour l’éternité. Ce monde dans lequel ce séduisant vampire n’appartenait malheureusement pas, malgré sa tenue. Du moins pas pour le moment, car dans son monde, il y avait elle et les autres. Les autres la faisant souffrir, lui faisant trouver du plaisir dans cette douce douleur fascinante qui envahissait tout son corps avant de jaillir en un cri de douleur et de supplice, puis se terminer dans un soupire d’aise. Mais, lui, il commençait par la fin, ce soupir d’aise se transforma en un léger sourire mutin. Les ombres disparaissaient les unes après les autres autours d’elle. Lentement, ne voulant se faire repérer par l’inconnu. Pourtant la lumière restait toujours aussi lumineuse. Une légère pointe de regret perça son petit cœur. Elle regrettait de n’avoir pas fait plus attention et de laisser ses belles ombres aux allures dangereuses de créatures des ténèbres à la vue de n’importe quel mortel. Il était donc bon ton de rattraper cette bourde pour éviter des conséquences néfastes. Non qu’elle le blesserait ou pis le tuerait. Elle en était bien incapable, elle cette pauvre petite victime de cet étrange danse que l’on nommait la vie. Elle ne voulait pas le choquer. Qu’il perde la raison. Que cette douce illusion du réelle ne se découvre pas devant ses beaux yeux, elle s’en voudrait d’en être la cause.

BENJAMIN – « MEME SI RIEN NE VOUS OBLIGE A ECOUTER LES PROPOS D'UN VAMPIRE COMME MOI... »
MAËLIS – « JE NE VOIS PAS DE QUEL JEU VOUS PARLEZ… MAIS SI VOUS M’EXPLIQUAI-JE PENSE POUVOIR ECOUTER LES PROPOS D’UN VAMPIRE COMME VOUS. »

Elle fit une petite révérence à son tour, pleine de grâce et de légèreté, remplis en particulier de sincérité. Son regard angélique dans tous les sens du termes détaillés sans la moindre arrière pensée, son interlocuteur. Son visage ne lui était pas inconnu, pourtant elle était incapable de poser un nom dessus. C’est étrange, lorsque son cœur défaille ainsi, même si cela arrive de nombreuses fois, elle retient parfaitement l’identité de la cause. Elle savait fort bien qu’elle connaissait son nom, car les deux petits mots glissaient sur sa langue, mais fuyaient avant qu’elle soit capable de les amener jusqu’à son esprit. Cela l’embêtait de plus en plus, cependant elle ne faisait rien paraître et agissait normalement. Du moins aussi normalement qu’un ange ayant pris sa véritable apparence un soir d’Halloween. Elle devait d’ailleurs se reconnecter à la réalité et cesser de chercher le nom de ce vampire inconnu. Elle risquait de faire une bourde, qu’il soit un être surnaturel ou non. Elle cachait son identité à tous, personne ne savait qui elle était réellement. Surtout depuis qu’elle avait fuit l’enfer du paradis pour partir à la découverte de ce merveilleux monde. Enfin, ce n’était pas vraiment comme si elle avait eut le choix d’un autre côté…

MAËLIS – « JE M’EXCUSE, SI JE VOUS PARAIS TROP CURIEUSE, MAIS PUIS-JE CONNAITRE LE NOM DE CELUI QUI SE CRIME SI BIEN ? A MOINS QUE VOUS SOYEZ UN VERITABLE VAMPIRE, DANS CE CAS J’AURAIS UNE EXCUSE D’ETRE SENSIBLE A VOTRE CHARME. »

Séduire un autre alors que son cœur appartenait à Raven était quelque chose pour cette créature ailée. L’Amour avec un grand A, celui qui nous fait élever au-dessus des étoiles, celui qui nous ouvre les portes du septième ciel. Oui, celui-là, il est bien trop triste de le partager avec une seule personne. Non, elle possède milieux cœurs virevoltant, s’enfuyant à chaque coin de rues pour se poser sur un nouveau bourreau, puis ils reviendront pour repartir de plus belle dans un cycle incessant de va et vient. D’ailleurs de nombreux revenaient cette nuit de 31 octobre, ils n’étaient pas brisés, simplement oubliés et subjugué par le nouvel être qui se présentaient à eux. C’était à chaque fois la même chose que l’un de ces êtres magnifié par le regard de la brunette, avait l’amabilité de lui adresser la parole. Parole, dont elle se délectait, en avaler la moindre syllabe et graver chaque mot dans sa mémoire historique. Tant de mots, tant de paroles, tant de rencontre. Et tout si différend, elle veut se souvenir, revoir, revivre. Elle a l’éternité pour ça. Pour collectionner ces doux souvenirs si chers à son cœur. Son désire d’en créer de nouveaux et la fraicheur du temps qui n’allaient guère ensemble. Lui firent reprendre sa dance au rythme de ces fredonnements. Cependant, elle cessa tout mouvement au bout de quelques pas. Son regard remplit de malice, comme si quelqu’un avait dit une blague que seule elle avait comprise. Elle attrapa les mains du vampire.

MAËLIS – « DANSEZ DONC AVEC MOI, LA VIE EST TROP COURTE POUR QUE L’ON NE PROFITE PAS PLEINEMENT. »

Original, pas timide pour un sous, ne se souciant guère des pensées de son interlocuteur. Enfin si, elle s’en souciait, si elle savait que la danse n’était qu’un plaisir égoïste, elle cesserait immédiatement. Mais son esprit était pour le moment à mille lieux de telles interrogations. Seule la danse et la chanson dans sa tête était importantes. Ses yeux étaient fermés, comme si elle voulait graver dans sa mémoire le moindre des pas, le moindre des mouvements sous le regard bienveillant de cette douce musique languissante qu’elle fredonnait du mieux qu’elle pouvait. Il avait de la chance, elle ne s’était pas encore mise à chanter, lorsque cela arrivait les gens avaient tendances à fuir. Plus que d’habitude.

HS : Si tu veux des modif’s n’hésite pas à le dire ^0^

Son cœur s’emballa brutalement lorsqu’elle sentit les douces lèvres de ce beau vampire. Elle devrait retirer sa main, elle connaissait que trop bien ce sentiment qui arrivait à nouveau qui arrivait à chaque fois qu’elle voyait Raven, qui arrivait à chaque fois qu’elle rencontrer un nouvel être qui s’adressait à elle de manière personnel. L’Amour. Il était malheureusement bel et bien présent. Elle allait encore souffrir sûrement d’une peine de cœur, d’un amour à sens unique. Quand elle rentrera dans son petit appartement, clos. Elle se jettera sur son lit, pour pleurer de toutes les larmes de son corps. Elle se souviendra des sermons de son père. Le regret, le remords la prendra d’assaut. Cela sera délicieux à souhait. Mais pour le moment, profitions de l’instant présent, elle ferma les yeux. Et retira sa main une seconde trop tard, elle s’était permise de garder la fraîcheur de la main de son compagnon d’un instant, de pouvoir se souvenir de sa douceur. Oui, elles étaient très douces, comme le sourire de Maëlis auquel se mélangeait une pointe de malice mutine. Elle se pencha, pour pouvoir murmurer en un souffle au creux de son oreille.

MAËLIS – « JE ME NOMME MAËLIS WAGNER. » ELLE RECULA D’UN PAS FIT UN LEGER PAS DE DANSE ET POSA UN DOIGT SUR SES LEVRES, AJOUTANT A SA MIMIQUE UN PETIT CLIN D’ŒIL. « MAIS CHUT, C’EST UN SECRET. »

Ne pas penser au futur, mais seulement au moment présent. Carpe Diem comme il disait ici, vivre au jour le jour. C’est ce qu’elle faisait, c’est
ce qu’elle avait toujours fait et continuer de faire. Elle était incapable de regarder vers le futur, si ce n’est pour un futur idyllique et tout bonnement impossible. Alors elle regardait vers le passé et elle ressentait cette douleur ancienne revenir dans son être. Cette douleur délicieuse. Cette douleur qui apparaitrait à nouveau quand elle se souviendra de cette danse. De son doux éclat de rire dans le plus profond de la nuit à l’affirmation du jeune homme. Elle se souviendra qu’à ce moment là, elle aurait pensé que tout le monde savait danser, s’était simplement les pas qui différés d’une personne à l’autre et que l’on nommait danser l’action d’effectuer des pas si conventionnels. Elle n’aimait pas les choses trop conventionnelles, donc ce jeune homme avait tout ce qu’il y avait de plus charmant et tout simplement de plus parfait.

MAËLIS – « VOUS NE SAVEZ PAS DANSER ? C’EST TOUT SIMPLEMENT PARFAIT. »

Cela l’amusait, cela l’amuser de danser au son de cette mélodie qui ne résonnait que dans sa tête et qu’elle se permettait de fredonner pour le jeune homme de tant en tant. Les ombres autours d’eux avaient reprisent leurs danses, elles étaient tout de même plus discrètes cette fois-ci. Ce fondant dans cette lumière sombre qui provenait de l’être angélique et qui disparaîtra avec elle. Déjà, elle devant de plus en plus invisible. Puis, elles disparurent totalement, tout comme la musique dans la tête de Maëlis. La jeune femme ouvrit les yeux à regret, elle aurait bien aimé que cela continue et qu’ils puissent danser ainsi pour l’éternité, mais malheureusement tout chose à une fin… Elle adressa donc un adorable sourire digne d’un ange tombé du ciel et fit une légère révérence.

MAËLIS – « A MES YEUX VOUS AVEZ DANSE DIVINEMENT. MALHEUREUSEMENT, MA MUSIQUE EST TERMINEE. VOULEZ-VOUS QUE NOUS ENTAMIONS UNE AUTRE DANSE ? A MOINS QUE VOUS AYEZ UNE PREFERENCE POUR UNE DISCUSSION. DU MOINS, SI VOUS AVEZ LE TEMPS, JE NE VOUDRAIS EN AUCUN CAS VOUS IMPORTUNEZ. »

Pas une seule seconde, elle s’était rendue compte qu’elle faisait peut-être perdre un précieux temps à ce charmant vampire. Peut-être qu’elle l’agaçait fortement et n’osant pas le lui dire, il subissait ses lubies sans un mot. Quel gentleman il était ! Elle se sentait plus que mal d’avoir osé lui faire subir ceci. Enfin, peut-être qu’il appréciait un peu sa compagnie, que sa présence lui réchauffait son cœur. Oh cela lui ferait tellement plaisir qu’elle puisse le rendre heureux. Elle vivait pour cela. Elle vivait pour que les gens soient heureux, pour qu’ils l’aiment. Car elle était cet enfant qui recherchait sans cesse l’amour, qui avait d’un abandon. Cela la terrifiait…