Quel monde étrange.... | Benjamin

Elle ne savait vraiment plus où elle était. Pourtant, la veille au soir, elle avait été secouru par un courageux chevalier qui avait combattu au péril de sa vie. Puis ce dernier et elle-même s'était fait amener par des manants dans un cachot plein de gens étrange... Elle y avait croisée une autre princesse, une jeune femme aux cheveux roses avec une couronne sur la tête et à qui on avait coupée la jupe... Puis ensuite, on l'avait emmenée dans une étrange demeure faite de hauts murs blancs si triste, si triste... Elle préférait encore les cachots, au moins les gens qui y étaient avaient le sourire. Mais là, tout était blanc et triste, on faisait manger aux gens des petites haricots aux drôles de couleurs. Elle avait cru pleurer devant le malheur de ces pauvres gens enfermaient dans cette auberge sinistre. Pourtant, alors qu'elle avait presque perdue le sourire, la magie de sa marraine la bonne fée était intervenue de nouveau. Elle avait reçu un don rare et précieux à sa naissance, celui de pouvoir répandre la joie grâce à sa voix. Elle n'avait eut qu'à chanter un peu pour voir petit à petit les gens se dérider . Ils avaient fini la nuit en faisant des gâteaux, après avoir fait le ménage et s'être fait des vêtements plus élégants grâce aux rideaux et aux nappes de l'établissement.

C'était avec regret qu'à l'aurore, elle avait du quitter ses nouveaux amis mais elle les avaient laisser avec les écureuils et les cafards, qui étaient en train de les aider à balayer et dépoussiérer la demeure. Avec un plaisir enfantin, elle avait reçu de la veille dame qui l'avait accueillie la première le plus chaleureusement possible , un lot de ruban découpée dans les grands rideaux de soie bleu clair qui était dans le bureau du directeur comme elle disait. Elle les avait ainsi noués dans sa chevelure qu'elle avait ensuite tresser. Le tout se marier avec une harmonie parfaite avec la robe bleu qu'elle s'était créer... Mais une fois de nouveau au-dehors, elle avait été confronter à la froideur de ce monde. Le ciel était gris de plomb, si triste, et l'extérieur si bruyant! Il y avait ses drôles de machines qui roulaient à vive allure en plein milieu de la route. Elle avait finie par se réfugier sur le côté de la route mais là elle s'était retrouvée bousculer et houspiller par la foule.

Épuisée et perdue, elle avait finie par se réfugier contre une des grandes maisons, essayant de réfléchir. Il fallait qu'elle rentre chez elle, Charmant devait s'inquiéter de ne pas la voir pour leurs noces. Mais il y avait tellement de choses qu'elle ne comprenait pas ici et elle ne savait plus où elle devait aller, quels directions prendre pour retrouver son point d'arrivée. Elle essayait bien de demander aux gens mais personne ne lui répondaient... Décidant de ne pas faiblir, elle se redressa pour reprendre sa route, bien décidée à triompher de l'adversité. Alors qu'elle essayait de se remettre en route, elle fut de nouveau pousser mais cette fois-ci elle fut propulser sur le sol. Aïe ! C'était douloureux ! Les larmes aux yeux, les gens étaient si méchants ici, elle allait se mettre à pleurer pour de bons mais une main tendue vers elle apparut dans son champ de vision floue.

Benjamin avait fait une belle frayeur à la petite stagiaire de son agent aujourd'hui. Mais ce n'était pas sa faute, s'il n'avait pas vu que cette foutue chaise était bancale. Il avait juste voulu aider son ami photographe en remettant en place une des décorations qu'il avait suspendu au plafond du studio pour le shooting du jour. Mais lui, il avait grimper sur une chaise bancale et celle-ci avait fini par céder à ses gesticulations dans un craquement net et précis. Il ne se souvenait plus très bien mais apparemment, il avait basculé vers l'avant. La chute aurait pu être anodine mais il avait fallu qu'il heurte une armoire de plein fouet, en plein dans le crâne. Il avait écopé d'une petite commotion cérébrale qui l'avait laissé une nuit complète en observation à l’hôpital, nuit qu'il avait passé à calmer son agent au téléphone alors que celui-ci lui promettait de passer un savon à sa stagiaire qui n'avait pas été capable de veiller à sa sécurité. Mais qu'aurait pu faire cette petite demoiselle encore à l'université face à un Benjamin Hamilton qui avait une idée en tête, hein ? Rien. Son agent avait bien fini par en convenir et il avait pu piquer un somme vers les deux heures du matin. Au réveil, il avait eut la délicieuse surprise de voir à son chevet un Liam à l'air un tant soit peu inquiet. Bien sûr, le journaliste de sa vie avait prétexter faire un papier sur son accident mais à son départ il remarqua que le jeune homme lui avait amené des chocolats... Et une jacinthe bleue dans un petit pot. Il n'avait pu retenir un sourire. Liam c'était ra pellé que les jacinthes étaient ses fleurs favorites ? ! Comme quoi, il avait bien raison de s'accrocher à son Liam. Il avait dormi encore un peu après le départ de l'homme puis on l'avait réveillé pour faire une batterie d'examen divers et variés. Tout aller bien et on l'avait laisser sortir, non sans lui conseiller de se reposer et de prendre soin de lui.

Sa jacinthe sous le bras, son manteau sur le dos, il s'apprêtait à regagner sa moto pour rentrer chez lui et se vautrer dans un bain chaud lorsqu'il l'aperçut. C'était une jolie jeune femme, vêtue d'une longue robe coloré qui trancher dans les silhouettes sombres de la foule. Elle regardait autour d'elle en semblant s'étonner de tout. Il n'était pas attirer par les femmes, jamais. Mais certaines savaient accrocher son regard, l'intriguer juste assez pour qu'il s'intéresse à elle. Et cette demoiselle perdue, l'air ailleurs, avait su attirer son attention. Aussi, lorsqu'il la vit chuter sur le sol, s'approcha-t-il vivement et lui tendit sa main qui ne tenait pas la jacinthe. Il lui sourit, repoussant de son souffle un flocon de neige qui était venu s'emmêler dans ses cheveux blonds :

" Vous n'avez rien ? Vous devriez faire attention, il ne faudrait pas abîmer votre jolie robe. "

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